Asphyxiées par les prix de l'énergie, les PME pressent le gouvernement d'agir

Publié le 22 Oct 2022 à 18:48, par Marine Godelier

Alors que nombre de petites et moyennes entreprises voient leur avenir menacé par l'explosion des factures d'énergie, la CPME compte bien peser dans les décisions du gouvernement au sujet des mesures d'aides à venir. Car, selon l'organisation patronale, celles-ci devront être élargies, sans quoi plusieurs milliers de sociétés risquent de se retrouver dans une impasse.

François Asselin, président de la CPME. (Crédits : Reuters)

« Le couperet tombe le 30 novembre ». Laurent Pillard le sait : après cette date fatidique, le contrat d'électricité de ses deux entreprises, l'organisme de formation Léna Conseil et de l'imprimerie L'Agence 46, arrivera à échéance. Il faudra bien le renouveler, mais à quel prix ? « Mon fournisseur m'a proposé de le prolonger pour 75.000 euros en 2023 », souffle-t-il. Soit 16 fois plus que les 4.500 euros qu'il aura payé en 2022, alors même qu'il ne pourra pas répercuter ces charges sur les montants des formations, très encadrés.

Depuis plusieurs semaines, les témoignages de ce type s'enchaînent : partout en France, des dirigeants de petites et moyennes entreprises (PME) tirent la sonnette d'alarme. Selon les calculs de la CPME, l'organisation patronale qui les représentent, pas moins de 150.000 d'entre elles seraient même confrontées à une « impasse » à cause de la flambée des prix de l'énergie. « Leur modèle économique est complètement percuté. [...] Si rien n'est fait, il y a un risque systémique », a alerté jeudi son président, François Asselin, à l'occasion d'un point organisé avec la presse.

Pourtant, sur le sujet, le gouvernement se veut rassurant : l'Etat « ne laissera tomber personne », répète à l'envi le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire. Fin septembre, Emmanuel Macron avait d'ailleurs demandé aux entreprises d' « attendre » avant de payer des contrats à « des prix fous ».


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